LE CHAMP STYLISTIQUE
Le signe linguistique
Le signe linguistique
Le signe linguistique
DEUX TYPES DE RELATIONS FONDAMENTALES ENTRE LES SIGNES LINGUISTIQUES
Deux types de relations fondamentales entre les signes linguistiques
SENS ET SIGNIFICATION
Sens et signification
DÉNOTATION ET CONNOTATION
Dénotation et connotation
Dénotation et connotation
Dénotation et connotation
Dénotation et connotation
Dénotation et connotation
Dénotation et connotation
Dénotation et connotation
Dénotation et connotation
Dénotation et connotation
Dénotation et connotation
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Le Champ Stylistique

1. LE CHAMP STYLISTIQUE

Le mot-matériau élémentaire, constitutif du
champ stylistique.
On représente en général le signe linguistique
à l’aide d’un triangle, dit, triangle sémiotique
de A. Richards et Ch. Ogden.

2.

3. Le signe linguistique

Le signe linguistique se caractérise par les
traits suivants:
a) Il est formé par l’association d’une « image
acoustique », appelée « signifiant » et d’un
concept,
appelé « signifié ».
Le référent est un fragment de réalité et le signifié est
une représentation de cette réalité. Le signifié est donc
une abstraction, une espèce de réalité psychologique.
b) Le lien entre signifiant et signifié est arbitraire.

4. Le signe linguistique

c) Le rapport constitutif du signe linguistique peut-être
considéré comme conventionnel.
d) Le signe linguistique est une abstraction de la réalité.
e) Le signe linguistique est typiquement humain.
f) Les signes linguistiques sont la plupart du temps
arbitraires.

5.

Le signe linguistique
Cependant, dans chaque langue, on rencontre
les signes qui entretiennent avec la réalité des
relations moins arbitraires – des signes motivés. Un
exemple de motivation du signe linguistique est
offert par les onomatopées: coucou, cocorico, meuh,
crac, boum, patatras, tic tac, froufrou, piqueter,
miauler, picoter, murmurer, chuchoter, ronronner,
etc.
La motivation du signe linguistique s’observe
aussi dans les formes complexes ou construites: le
pommier, l’abricotier, le cerisier, le citronnier,
le châtaignier, l’ourson, le lionceau,
le chaton.

6. Le signe linguistique

• g) Les signes linguistiques sont linéaires.
Pour faire le bilan de tout ce qui était dit sur le signe
linguistique:
On entend par référent ce à quoi renvoie le signe,
l’univers non linguistique.

7. DEUX TYPES DE RELATIONS FONDAMENTALES ENTRE LES SIGNES LINGUISTIQUES

Les signes linguistiques entretiennent entre eux deux
types de relations fondamentales: les relations
syntagmatiques qui s’observent entre les termes d’une
même construction et les relations paradigmatiques
qu’on peut établir entre une unité et toutes celles qui
pourraient la remplacer dans un environnement donné.

8.

Deux types de relations fondamentales
entre les signes linguistiques
La
petite
fille
joue
avec
son
chat
Cette grande
voisine
court
sans
mon
chien
Ma
jolie
cousine
danse etc… un
cheval
Une
faible
dame
mange
le
frère
Notre gentille
femme
dort
etc.
père

9. Deux types de relations fondamentales entre les signes linguistiques

D’ici on appelle paradigme une classe d’unités
linguistiques substituables en un même point de
l’énoncé. On nomme syntagme un ensemble
d’éléments (groupe de mots) formant une unité
dans l’organisation hiérarchisée de la phrase.

10. SENS ET SIGNIFICATION

• Chaque signe prend un sens particulier dans une
phrase.
• Le sens des mots d’un énoncé est en effet
déterminé à la fois par les relations
paradigmatiques de substitution avec d’autres
termes analogues ou opposés, et par les relations
syntagmatiques d’association avec les mots du
contexte, mais aussi les relations d’identité,
d’opposition et d’association contextuelles.
• Ainsi le signifié, qu’on identifie souvent au sens,
est constitué des traits distinctifs sémantiques qui,
dans une langue donnée, caractérisent tel signe
linguistique par rapport aux autres.

11. Sens et signification

La signification, elle, peut être considérée comme
un processus: un énoncé signifie pour quelqu’un.
Elle est donc beaucoup plus large que le sens
et suppose la mise en relation du texte ou du
discours avec les éléments qui sont extérieurs. La
signification implique donc des considérations
pragmatiques (pragmatique = étude des signes en
situation) et débouche sur l’interprétation.

12. DÉNOTATION ET CONNOTATION

Le contexte est en réalité la situation
contextuelle: c’est-à-dire non seulement l’après et
l’avant de la chaîne parlée, mais aussi le ton de la
prononciation, les gestes et le comportement qui
l’accompagnent, les relations entre les
interlocuteurs,
les présupposés et les motivations du discours –
bref, tout ce qui détermine l’acte énonciatif. De
ce point de vue, on admettra que le signifié est
également composé de deux éléments.

13. Dénotation et connotation

L’un de ces éléments – DÉNOTATION – constitue
le noyau sémantique, la base de signification qui
représente en gros ce que donne la définition
du dictionnaire. La dénotation est très souvent
définie comme l’aspect sémantiquement stable du
signifié, tout ce qui est commun à tous les usagers
de la langue.

14. Dénotation et connotation

1.
voler Sa1-»
Sé1 (en l’air)
voler Sa1bis -»
Sé2 (dérober)
2.
air Sa -»
3.
air Sa -» Sé (allure) -»
Sé1-»S1(mélange de gaz)
Sé2-» S2 (allure)
Se3 -» S3 (mélodie)
S1 physionomie
S2 regard
S3 port
S4 apparence
S5 détermination
socio-chronologique

15. Dénotation et connotation

Le second élément constitutif du signifié est
communément appelé sa CONNOTATION,
ou encore sa valeur connotative.
La connotation est censée désigner ce qu’il y a
de véritable dans ce même signifié, tout ce qui relève
des associations d’idées, de l’affectivité, de la création
individuelle.

16. Dénotation et connotation

La dénotation étant la signification de base d’un
mot, la connotation la valeur particulière
attribuée au mot par le contexte situationnel:
• une connotation de familiarité
• une connotation savante
• une connotation archaïque

17. Dénotation et connotation

Plusieurs axes dessinent le système connotatif:
1. une tendance à l’opposition entre le caractère
mélioratif et le caractère péjoratif
A comparer:
« Des bandes de mercenaires massacraient les gens
dans ce pays »
« Des milices internationales se battaient dans ce pays ».
Le référent est commun à l’émetteur et aux récepteurs.
La dénotation est pourtant la même.

18. Dénotation et connotation

2. Le niveau
Ex:« Il a clamecé, il est mort, il est parti »
« Je me taille, je m’en vais, je porte ailleurs
mes pénates. »
Les premiers termes sont de niveau vulgaire,
les deuxièmes de niveau neutre, les troisièmes de niveau
soutenu.

19. Dénotation et connotation

3. On peut aussi approcher les valeurs connotatives
par l’étude des registres.
On aura aussi des registres technique, médical,
littéraire, militaire, politique...
Dyspepsie et connotation ont chacun
une connotation technique, définie par des sousregistres différents: médical d’un coté, linguistique
de l’autre.
Les connotations de registres connotent fortement
le discours littéraire.

20. Dénotation et connotation

L’emploi d’un mot peut donc comporter une
connotation savante, argotique, populaire,
familière, courante, soutenue ou littéraire. Il y a
des mots qui sont sentis comme archaïques ou
néologiques, il y en a d’autres qui sont plutôt
péjoratifs ou mélioratifs.

21. Dénotation et connotation

La connotation d’un signe, ce sont les “valeurs
sémantiques additionnelles”: indications sociologiques
comme le niveau de langue (ce qui différencie “voiture” de
“bagnole”), ou idiolectales (par exemple, les valeurs
affectives, métaphoriques, péjoratives ou mélioratives
dont un mot est entouré dans un énoncé, et par lesquelles il
est relié à d’autres) – qui sont intégrées au sens de façon
variable.

22. Dénotation et connotation

Assez souvent des mots banals étant originellement reliés
les uns aux autres dans un contexte donnent à l’ œuvre ces
significations dont elle tire sa pertinence.
Ainsi, la description dans Germinal, des mineurs en révolte
près de Montsou, qui se clôt par la vision d’une hache:
«Au-dessus des têtes, parmi le hérissement des barres de
fer, une hache passa, portée toute droite ; et cette hache
unique, qui était comme l’étendard de la bande avait, dans
le ciel clair, le profil aigu d’un couperet de guillotine».
E. Zola, Germinal, V-e partie, chap. V, Flammarion,
“GF”, 1968, p. 345.
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